
- roman
- 23,90 € | 480 pages
- parution le 13 février 2025
- ISBN 978-2-4876-0017-1
Voici qu’un curieux phénomène frappe l’Australie : petit à petit, ses habitants commencent à comprendre le langage des animaux... Ces voix envahissantes bouleversent le pays. Touché par ce mal étrange, Lee n’a qu’une obsession : partir au Sud pour y entendre le chant des baleines. Il embarque sa fille Kimberly dans son périple. Paniquée à l’idée que le voyage tourne mal, Joan, grand-mère pas comme les autres, s’élance à leur poursuite. Buveuse invétérée, mauvaise langue et allergique à la bêtise humaine, cette vieille gardienne de zoo sait mieux que personne que la voix des animaux peut être dévastatrice. Commence alors un voyage fou dans un pays qui frôle le chaos.
Aussi audacieux qu’exaltant, ce premier roman pose la question de savoir ce qui se passerait, pour le meilleur ou pour le pire, si nous comprenions enfin ce que disent les animaux.
Laura Jean McKay écrit avec passion sur les animaux, le féminisme et l’environnement. Les Animaux de ce pays est son premier roman.
- Revue de presseCe premier roman, à la fois profondément dérangeant et étrangement libérateur, est une prouesse stylistique et visionnaire. Il restitue une perception affûtée de la part animale de l’homme, sensitive et instinctive, comme si celui-ci était enfin rendu corps et âme à cette matrice brute, à la fois bestiale, charnelle et végétale qu’est la nature.A la différence des humains, les animaux s’expriment avec tout leur corps, leur peau, leur os. Cela donne un langage poétique, des propos souvent mystérieux.L’autrice impressionne par la complexité de ces représentations animales. Quand l’assourdissante chorale des baleines, des araignées, des rats, des singes, des chats et des porcs se fait entendre, les animaux lèvent soudain vers nous des yeux d’une inquiétante étrangeté...Dix ans : c’est le temps qu’il a fallu à Laura Jean McKay pour tisser son premier roman. Le résultat est époustouflant. Car ce thriller haletant, mené avec humour et énergie, se double d’une réflexion vertigineuse sur le langage des animaux.Si nous commenciez à comprendre les animaux...Un drôle de roman dont on ne sort pas exactement intact. Très réussi !L’écrivaine, dans ce premier roman déjanté, pose un regard intéressant sur le monde animal et notre rapport à celui-ci.Ce road-trip vacille entre l’absurde, le comique et la tragédie... Très cru et insolite, ce voyage littéraire est un vrai uppercut.Rares sont les auteurs et autrices - Tristan Garcia s’y était essayé avec Mémoires de la jungle (Gallimard, 2011)- qui osent s’aventurer sur ce terrain alliant les questions philosophiques et scientifiques à un travail sur la langue. C’est ce qui fait l’originalité de ce roman audacieux à l’atmosphère d’autant plus étrange pour un lecteur européen qu’il met en lumière la diversité de la faune australienne.Laura Jean McKay écrit avec passion sur les animaux, le féminisme et l’environnement.
- En imaginant une forme de langage propre aux animaux, qui ne mime pas le langage humain, l’autrice interroge à chaque page notre place dans le monde et ce que nous faisons vivre aux autres espèces, dans un texte tout aussi drôle que déroutant.C’est un incroyable premier roman, aussi perturbant qu’inventif, aussi drôle que douloureux, qui nous laisse cette petite musique dans la tête : même si nous étions en capacité d’entendre les animaux, serions-nous apte à les comprendre ?
Moi je le vois, son côté sauvage. Elle a l’apparence et les attitudes de n’importe quel chien. Joue, remue la queue, me fait ses grands yeux ronds ; court, attrape, quémande des biscuits. Puis quand vient le crépuscule, elle lève la tête et se met à hurler le chant le plus triste du monde, et la revoilà sauvage. Dingo, hibou, chose de la nuit – un cri comme ça, c’est une mise en garde. D’une solitude absolue. Ça vous envahit la tête, le sommeil, les rêves.
— Ohé, ohé. Quelque chose se trame, prévient-elle.
Les soigneurs d’ici me disent toujours, ne parle pas comme ça. D’après eux, les dingos ne font qu’établir leur territoire, veiller sur leur meute. De l’administratif de dingo, quoi. Mais allez donc vous poser sur la route chaude, entre la boutique de souvenirs et les enclos, et écoutez-la dans sa cage appeler les meutes au-dehors. Dites-moi si vous ne sentez rien d’un peu spécial. Dites-moi si elle ne sait pas des choses sur le monde auxquelles vous et moi, on n’a jamais pensé.
UN
Tout le monde veut voir les animaux sauvages. Les dingos, les crocos, les raies, un serpent peut-être. C’est ce qu’ils demandent quand ils viennent au zoo. On a des wallaroos avec des zébrures sur la tête et de gros derrières. On a des chats marsupiaux et des phalangers volants tapis dans des troncs creux. Un spectacle d’oiseaux de proie le matin, avant l’heure où les enfants commencent à chouiner et les pères à s’énerver. On a des oiseaux aquatiques et un lézard qui vous mange dans la main. Résultat des courses ? Ce que veulent les touristes, c’est plonger leur regard dans celui d’un crocodile de quatre mètres, tenir un python blond sur leurs épaules
et puis se laisser conduire dans le train du zoo, un peu de brise dans la figure, jusqu’au fond du parc où se trouvent les dingos.— Messieurs dames bonjour, dis-je au micro. Je me présente : Joan Bennett, je suis guide au parc animalier. Si vous tournez la tête vers la gauche, vous apercevrez une petite construction dans les fourrés. Vous voyez ces brindilles ? Les bouts de plastique bleu ? C’est l’oiseau
jardinier qui a bâti ça pour attirer sa belle. Je devrais peut-être l’embaucher pour refaire ma déco, pas vrai ?La plupart du temps, c’est moi qui conduis le petit train – une bonne vieille machine qui carbure à l’électricité. Il y a quelques années, ils ont voulu nous remplacer par un système automatique. Avec un mec en plastique derrière le volant, dans les tons vanille fraise, comme les banquettes. Ils ont fait un sondage et neuf visiteurs sur dix ont répondu qu’ils préféraient une vraie personne – quelqu’un a même mentionné mon nom. La pilule a été dure à avaler pour la direction.
Devant l’enclos des dingos, j’arrête le train et j’allume un peu la radio pour écouter les infos. Les touristes se bousculent en sortant et s’étirent comme s’ils venaient de faire un long road trip. Des journalistes parlent de ces
pauvres gens dans le Sud, la région d’où je viens. C’est à peine le début de l’hiver et ils ont déjà tous chopé la grippe. Rien ne marche, même les antibiotiques. Je me souviens de ça. D’être tout le temps malade, et d’en
avoir ma claque de la pluie et du froid. Depuis le siège de la locomotive, les genoux chauffés par le soleil de la fin de l’après-midi, je repère les dingos avant les touristes. Au début, on dirait qu’il n’y a rien là-dedans. Juste un enclos grillagé avec des arbustes et des broussailles, des rochers, et plein de terre. Et puis ça bouge. La terre ocre enfle, elle prend forme. Les dingos ont un long corps de la couleur du sable. Ou du papier kraft. Le dos qui se creuse au niveau des côtes et qui remonte assez haut vers l’arrière – presque comme des lévriers, mais en plus joli. De longues pattes galbées et une queue en plumeau. Ils sont élastiques. Sentent fort. Tout en poussière et en poils. Les touristes s’avancent vers la barrière. J’ai trois sacs en papier dans la boîte à gants en plus de la trousse de secours. Le premier contient des sandwiches – j’ai des baisses de tension maintenant – ; le second, de quoi se rincer le gosier, et le troisième, des biscuits pour chiens. Les touristes seraient prêts à se jeter dans l’enclos quand on leur en distribue.
- 30 millions d'amis et ceux de ce pays...
Les Animaux de ce pays, le merveilleux roman de Laura Jean McKay fait partie des livres finalistes du Prix 30 millions d’amis qui sera décerné en novembre. Merci aux jurés d’avoir repéré ce livre !
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Le Prix Maya distingue chaque année une œuvre de fiction qui défend la cause animale. Bien sûr, le formidable roman de Laura Jean McKay a trouvé écho chez les organisateurs de ce prix et intègre la première sélection. Merci aux jurés !
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